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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 21:52
Flambée des prix, cherté de la vie, et prolifération.
 
Exit couscous aux légumes, entrée du couscous bananes-pommes, en Tunisie !
Les bananes et les pommes, deux produits importés, l´un du bout du monde, deviennent moins chers que les poivrons et les tomates.
D´où l´exigence pour le pauvre de les incorporer dans son couscous à la place des tomates et poivrons, produits locaux , mais beaucoup plus chers !
 
Les prix qui n´arrêtent pas de flamber depuis la révolution du Jasmin en Tunisie, janvier 20111, et avec cette flambée , l´inflation des" promesses électorales des politiques, avec eux aussi la confiance des Tunisiens en cette classe qui a démontré son inaptitude." éveillent les inquiétudes et la colère des citoyens dans ce pays.
La classe moyenne d´entre eux essaie de résister à un laminage de la cherté de la vie, quand à la classe pauvre, démunie de tout, montrera certainement bientôt des maux dus aux carences et aux privations des aliments de base.
 
La marque de mépris envers la classe pauvre, coup sur coup , de deux responsables ( Abdelmajid Zar, président de l´union tunisienne de l´agriculture et de la pêche et Zied Laâdhari, ministre du commerce) déconnectés de la réalité de la société (à cause de leur salaire d´Apparatchiks), ce qui leur fait dire concernant la flambée des prix des légumes : "…Ne pas manger de salades pendant 2 mois, ce n’est pas la fin du monde ! » . Or, les classes les plus démunies (plus de la moitié de la population) ont pour aliments de base, justement les légumes, les tomates et les poivrons, la viande, certains en mangent une fois par mois, et encore...
Le premier constat à faire, est qu´il est urgent de faire une mise à niveau des salaires !
Il est inconcevable que le salaire moyen soit de 350-400 DT, alors que les députés, ministres, secrétaires d´état et autres hauts cadres politiques aient un salaire au moins 10 fois plus élevé, 4000-5000 Dt…sans compter le salaire du président de la république de 30.000 Dt , 100 fois et le budget de "cour", la présidence, une partie du budget de l´état. A quoi, il faut rajouter les salaires mirobolants des Messieurs de la Banque Centrale de Tunisie. Et couronner le tout par le budget d´un Etat dans l´État : l´IVD et de sa directrice dont l´appétit est gargantuesque.
Tout çà est un manque à gagner pour la classe pauvre, sans compter que cela suscite sa convoitise, sa colère et peut-être même ses dérives !
 
Corolaire à la hausse des prix et de l´inflation du niveau de vie est cet aspect sociétal sous-jacent, qui émerge à l´aurée des crises économiques. Je veux parler de la "densité" de la population.
Face à la pauvreté de la population, un peu semblable à celle de nos jours, le régime de Bourguiba avait décidé de stabiliser la démographie du pays, alors que la population n´était que de 3,7 millions d´habitants.
Le régime mit en place un planning familial rigoureux, avec visites aux foyers, explications et renseignements sur la procréation et surtout, la non-procréation, distributions gratuites de contraceptifs : pilules, stérilets, préservatifs, stérilisations, avortements etc….
Des mesures dissuasives ont été mises en place : choix de 2 enfants par familles, allocations familiales payées pour 2 enfants seulement etc etc….
Ceci stabilisa sensiblement la population, qui pendant des décennies, oscilla entre 5 et 7 millions d´habitants.
Puis arriva, hélas, en fin 1970 l´islamiste frère musulman Ghanouchi et sa bande rétrograde: Mourou, Karker etc…qui se mirent à prêcher dans les mosquées, invitant la population à un "retour vers l´islam" , à se conformer à l´islam d´antan etc…appelant même à la polygamie……
Le résultat, on le voit aujourd´hui, à part le voile imposé aux femmes, la marmaille imposée aux femmes.
Rares sont les foyers qui n´aient pas 4 à 6 et 7 enfants.
Ceci a fait exploser la population qui compterait aujourd´hui environ 12 millions, et donc, pleins d´enfants dans les familles.
Ce qui a fait dire à cette ménagère, à propos de la cherté de la vie et de la flambée des prix des légumes : « On n’arrive plus à nourrir nos enfants ! » !
Le constat est clair, mais eut été moins grave, si elle n´avait qu´un seul enfant, à la rigueur, deux , mais pas cinq ou six !
Ceci nous mène au deuxième constat : La population assez nombreuse.
Cet état de chose a conduit à un nombre considérable de jeunes.
Vu la pillage des caisses de l´état par les politiques, la mauvaise gestion des ressources, la mauvaise politique économique, la fuite des capitaux, la frilosité des entrepreneurs à créer des emplois, cette jeune population ne trouve pas d´emploi, réduite au chômage et au désespoir.
Pour s´en sortir, certains ont choisi l´exil clandestin, d´autres l´enrôlement en qualité de "terroriste" ou plus courtoisement : djihadiste.
Simultanément à la création d´emplois, le gouvernement se doit de recourir à nouveau à un planning familial efficace.
 

Nafredy
Flambée des prix, cherté de la vie, et prolifération.
Flambée des prix, cherté de la vie, et prolifération.
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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 11:28

A quand la consécration de Bertrand Delanoë ?

Bourguiba vouait une énorme amitié envers  Pierre Mendès-France, le chef du gouvernement Français qui a facilité et signé l´indépendance de la Tunisie. Son portrait ne quittait jamais le bureau de Bourguiba.
Pourtant, que je sâches (j´espère me tromper) celui-ci ne l´a pas immortalisé par une place ou une rue à son nom ???
En juillet 2011, Bertrand Delanoë, maire de Paris, immortalisait le nom de Mohamed Bouazizi (donc de la Tunisie), en baptisant une place à son nom à Paris, 14 ième.
Six ans après, la Tunisie n´a toujours pas honoré Bertrand Delanoë par une place ou une rue à son nom ! Une honte, si ce n´est pas un facheux oubli !
Les députés sont débordés, pris par leurs affaires qu´ils traitent en Cash, puisqu´ils ont refusé que toute transaction de plus de 5000 DT soit traçable, par chèque ou virement .
Certains députés ARP (Assemblée des Riches Parvenus) jettent de l´huile au lieu d´éteindre le feu, comme cette déclaration sur le voile de Valls, pour qui le Gouvernement Français est "presque" tenu responsable, pour que l´ambassadeur de France vienne à s´en démarquer.
D´abord M.Valls a raison, le voile et l´habit afghan sont des importations de Ghanouchi dans les années 70-80. Nos mères et nos grand-mères ne portaient pas de tels accoutrements, et il a fallu que Ghanouchi défigure plus d´un millier de femmes pour que, de peur, elles aient accepté Son fichu voile.

C´est une des raisons de l´introduction du voile en Tunisie.

L´autre étant la "suggestion" du père, du frère, ou du mari ( le mâle de la famille) revenant des prêches de Ghanouchi, Mourou, Karker....des mosquées où ils exerçaient des lavages de cerveau (1970-1990).

Ces députés femmes sont-elles amnésiques au point de ne pas se souvenir de leurs grand-mères ?
Pour se dédouanner, une tâche Primordiale les attend ! Et qui pourrait honorer ces députés, c´est celle de baptiser au plus vite, une avenue, une place du nom de Bertrand Delanoë !

Voilà une action Urgente, celle de s´acquitter d´une grosse dette envers un enfant de la France et...de la Tunisie. D´autant que les faits remontent à juillet 2011, déjà !
Car, sans Bertrand Delanoë, il n´y aurait jamais eu de Place Mohamed Bouazizi, au 14ième arrondissement de Paris, ni d´Esplanade Habib Bourguiba , ni de buste de Bourguiba à Paris 7ième, deux réalisations qui sont les plus grandes vitrines de Tunisie à l´étranger, et surtout à Paris !  Mieux qu´une ambassade.
Ainsi connaitra la Tunisie, le touriste Chinois, Kazake, Néo-Zélandais, Paraguayen etc...qui n´a jamais entendu parler de la Tunisie.
Ainsi, Mrs et Mmes les députés frondeurs, vous rendrez meilleur service à votre pays, en remerciant la France, particulièrement l´enfant de Bizerte, votre concitoyen, Bertrand Delanoë !

Nafredy

Photos.

- les femmes vitriolées pour les obliger à porter le voile

- B. Belanoë à l´inoguration de ces places et monuments.

 

A quand la consécration de Bertrand Delanoë ?
A quand la consécration de Bertrand Delanoë ?
A quand la consécration de Bertrand Delanoë ?
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A quand la consécration de Bertrand Delanoë ?
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A quand la consécration de Bertrand Delanoë ?
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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 12:33

Déchéance de nationalité.

Ici je réagis ci-dessous  à l´article de Mme Salwa Hamrouni.

L´article sur Businessnews.com.tn du 28.12.2016, de Salwa Hamrouni :

“Etre déchu de sa citoyenneté c’est être privé de son appartenance au monde;c’est comme revenir à l’état sauvage, à l’état d’homme des cavernes…

Un homme réduit à cette seule condition d’homme perd jusqu’aux qualités qui permettent aux autres de le reconnaître comme un des leurs… il peut vivre et mourir sans laisser de trace, sans apporter la moindre contribution au monde commun”.

 Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme

 Les terroristes tunisiens ayant pris part aux conflits en Syrie, en Irak, en Libye ou ailleurs ont, en effet, choisi de revenir à l’état sauvage, à l’état de l’homme des cavernes. Ces mêmes Tunisiens ont commis les crimes les plus abominables et les plus réprimés par le droit international ; des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Ils ont choisi de sortir de la condition humaine, de renier leur patrie, leurs familles et de se consacrer à ce qu’ils considèrent comme une cause.

Aucune loi, aucune morale ne peut justifier ces crimes. Aucune rationalité ne peut aussi aider à les expliquer.

De ce fait, la jeune Tunisie démocratique connait aujourd’hui l’un des plus grands défis : comment affronter les hordes de terroristes qui, d’une manière ou d’une autre, seront sur notre territoire ?

Nous estimons qu’il y a au moins deux manières de faire.

La première consistera à agir en dehors de toute normativité juridique. Nous entendons ici et là des critiques du droit, de la constitution et même des juristes qui défendent la suprématie de la constitution. Selon cette approche, le moment est grave et il serait dangereux de vouloir s’attacher à des formalités juridiques qui profiteront au final aux criminels.

Bref, ces gens nous disent que nous pouvons vivre dans un Etat en dehors du droit ! Vu l’énormité de ces propos nous rappelons simplement que l’Etat de droit reste indivisible. Il n’est ou il n’est pas. Nous rappelons que l’Etat est impensable, il est même impossible, sans droit, qu’une constitution est la loi suprême dans un Etat et que nous en avons besoin précisément aux moments les plus critiques de la vie d’une nation : c’est notre contrat social.

Si nous sommes d’accord sur cela nous pouvons examiner la question du retour des terroristes sous l’angle du droit, loin des discours populistes et démagogues.

Partons d’un constat : voulant répondre à l’appel de la rue, les députés du parti Nidaa Tounes ont porté des pancartes disant non au retour des terroristes en promettant une proposition de loi permettant de déchoir ses terroristes de la nationalité tunisienne.

Or, la constitution tunisienne prévoit dans son article 25 qu’ « aucun citoyen ne peut être déchu de la nationalité tunisienne, ni être exilé ou extradé, ni empêché de revenir dans son pays ». Certains voient dans la nationalité un lien juridique de la personne avec l’Etat. Un national peut donc ne pas aimer son pays, un national peut vivre loin de son pays et un national peut aller jusqu’à trahir son pays. Ce lien juridique est nécessaire pour pouvoir reconnaitre droits et obligations aux nationaux de chaque Etat. D’autres y voient un lien politique et juridique entre une personne et un Etat donné, qui unit l’une à l’autre par des sentiments de loyauté et de fidélité. Dans les deux cas, la nationalité implique plusieurs conséquences juridiques.

Les députés ayant réclamé le non-retour des terroristes se rendent compte de l’impasse de l’article 25 et des exigences des conventions internationales ratifiées par la Tunisie. Ils tentent alors une autre piste. Celle de l’article 49 de la constitution. Selon ce dernier, « sans porter atteinte à leur substance, la loi fixe les restrictions relatives aux droits et libertés garantis par la Constitution et à leur exercice. Ces restrictions ne peuvent être établies que pour répondre aux exigences d’un État civil et démocratique, et en vue de sauvegarder les droits d’autrui ou les impératifs de la sûreté publique, de la défense nationale, de la santé publique ou de la moralité publique tout en respectant la proportionnalité entre ces restrictions et leurs justifications ». En effet, sans trop insister sur les aspects techniques, disons que les droits constitutionnellement protégés peuvent faire l’objet de restrictions nécessaires en termes de sûreté publique, de défense nationale  ou de droits d’autrui mais, il y a là une condition préalable à toutes les autres conditions : ne pas porter atteinte à la substance même d’un droit. Là, nous sommes en mesure de poser une question toute simple : que reste-t-il du droit à la nationalité si on retire la nationalité à un Tunisien ? C’est donc la substance même du droit qui est visée. Ce n’est plus une restriction du droit mais sa négation pure et simple.

L’article 49 parle également de nécessité des restrictions c’est-à-dire que la restriction s’impose lorsque l’Etat n’a plus aucune autre alternative pour réaliser l’équilibre entre le droit en question et les droits d’autrui, la sécurité ou la défense.

Bref, sauf distorsion du langage, l’article 25 ne permet pas de déchoir les terroristes de leur nationalité. Peut-on alors réviser la constitution pour contourner cette interdiction ?

La réponse est négative pour deux raisons au moins : la première est relative à la clause de non régression prévue par l’article 49 in fine qui prévoit qu’ « aucune révision ne peut porter atteinte aux acquis en matière de droits de l’Homme et de libertés garantis par la présente Constitution ». La deuxième est relative à l’impossibilité de toute autre révision de la constitution en l’absence d’une cour constitutionnelle qui se prononcera précisément sur l’objet même de la révision.

Il nous semble donc que nos représentants ne prennent pas la bonne piste pour répondre aux craintes légitimes des Tunisiens et Tunisiennes. Il nous semble également que la question n’est pas celle de faire plus de textes juridiques ou de réviser ceux que nous avons déjà.

Réviser la constitution, pour une raison ou une autre, c’est évidemment possible mais faut-il encore commencer par l’appliquer dans sa totalité et mettre en place les institutions qu’elle a créées. 

La question reste donc liée à une volonté politique de mettre tous les moyens humains, matériels et logistiques à la disposition des acteurs principaux dans la lutte contre le terrorisme (juges, police, prisons, armée…). La loi relative au terrorisme nous semble être à même de répondre à l’exigence du moment si elle est strictement appliquée.

Enfin, la diplomatie nous semble être déterminante en l’occurrence car seule la diplomatie déterminera le nombre des « revenants » et les modalités de leur retour. La diplomatie peut même permettre leur jugement ailleurs et ce à travers la compétence territoriale des autres Etats. La diplomatie c’est enfin la voie permettant de pousser vers le partage de la responsabilité entre toutes les parties prenantes aux conflits.

Salwa Hamrouni     *Maitre de conférences agrégée en droit public

Madame Salwa Hamrouni :

Avec tout le respect que je vous dois et toute : Maitre de conférences agrégée en droit public que vous êtes, je me permets de vous rappeler que cette constitution n´a jamais été écrite par des juristes émérites, Ghanouchi l´ayant refusé , mais par un avocat : Habib Kheder, aidé d´une centaine de gens plus brillantes par leur Bulletin N°3 que par leurs aptitudes en droit, Et à qui s´applique comme un gant l´article 25 qu’ « aucun citoyen ne peut être déchu de la nationalité tunisienne, ni être exilé ou extradé, ni empêché de revenir dans son pays »

Elle a été ciselée pour plaire aux islamistes et à BCE, en ce qu´elle supprime l´âge limite, puisque l´article 40 de la constitution de 1959 disant…"en outre, le candidat doit être, le jour de dépôt de sa candidature, âgé de 40 ans au moins et de 75 ans au plus et …" , disparait et est remplacé dans la constitution de 2014 par l´article 74 disant: "La candidature à la présidence de la République ….Le candidat doit être âgé de 35 ans au moins au jour du dépôt de sa candidature. S’il est titulaire d’une nationalité autre que la nationalité tunisienne…"
De plus, cette constitution de 2014 contient des articles qui se répètent et d´autres qui se contredisent, pour dire qu´elle est loin de la perfection. Ceci étant, un article de plus ou de moins n´y ôterait rien, autant donc y ajouter un article permettant la déchéance de la nationalité "en vue de sauvegarder les droits d’autrui ".
L’article 49 doit impérativement être corrigé, en lui ôtant la phrase: "sans porter atteinte à leur substance", car on ne fait pas d´omelette sans casser des oeufs! « sans porter atteinte à leur substance, la loi fixe les restrictions relatives aux droits et libertés garantis par la Constitution et à leur exercice. Ces restrictions ne peuvent être établies que pour répondre aux exigences d’un État civil et démocratique, et en vue de sauvegarder les droits d’autrui ou les impératifs de la sûreté publique, de la défense nationale, de la santé publique ou de la moralité publique tout en respectant la proportionnalité entre ces restrictions et leurs justifications ».

L’article 49 in fine qui prévoit qu’ « aucune révision ne peut porter atteinte aux acquis en matière de droits de l’Homme et de libertés garantis par la présente Constitution » doit être assorti de terme " Sauf Exception" ou "en état d´alerte du pays".
Il est clair que la révision de la constitution suppose la création préalable d’une cour constitutionnelle qui sauf erreur, n´a pas encore vu le jour.

Nafredy

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30 novembre 2016 3 30 /11 /novembre /2016 17:55

Tunisie : Cri d´alerte ! Au secours, les oeuvres d´art sont menacées.


Après l´édifice oeuvre d´art dessous, ornant l´ entrée de Menzel Bouzelfa, détruit par la Municipalité, demain, çà sera peut-être une bibliothèque, un musée, un site archéologique que la Municipalité voudra détruire.

Pour quelle cause ?

A cause de l´obscurantisme de ses "élus" qui s´apparente un peu à celui de Daesch !
Exactement comme les écervelés de Daesch, les conseillers municipaux et le Maire de Menzel Bouzelfa s´attaquent aux oeuvres d´art !

Soit ! Maintenant qu´ils l´ont détruit, Il faut qu´ils le remboursent ! Avec Interêt !

Voilà des Ignares (  conseillers municipaux et le Maire) qui gèrent l´argent du contribuable comme leur propre argent ! Le budget de la municipalité provient directement des contribuables et de l´Etat (contribuables). Maintenant, ces Messieurs Municipaux (qui n´ inspirent aucun respect!) , il faut leur faire payer, l´oeuvre d´art, la démolition, le déblaiement des gravats et...la nouvelle reconstruction !!!

Voilà ce qu´écrit en la substance, Kapitalis.com , le 30 Nov 2016 | 9:50-

" Menzel Bouzelfa : La municipalité détruit son principal monument

Que penser de conseillers municipaux qui décident d’assassiner l’art dans leur ville ? Cela vient de se passer à Menzel Bouzelfa (Nabeul)… Le «crime» ne doit pas rester impuni.
Par Anouar Hnaïne

Mini révolution dans le cercle des membres de la délégation spéciale (conseillers municipaux non élus, mais nommés par l’administration) de Menzel Bouzelfa : mardi matin, les habitants, les piétons et les automobilistes de passage dans leur village ont assisté à la destruction du monument qui orne la place centrale. Ils ont détruit, au moyen de tracks, une œuvre d’art qui symbolise le village, sinon la région par sa forme et son style, rien de moins. Créée et installée depuis 2006, l’œuvre était devenue familière et faisait partie de l’identité du village. Détruite pour quelles raisons? Mystère et boule de gomme.

C’est cette oeuvre d’art qui a dérangé ces chers délégués très spéciaux…

Un massacre non annoncé
La sculpture a été créée et érigée il y a 10 ans par Mouna Jemal Siala, lauréate d’un concours proposé et réglementé par la municipalité; elle représente un cercle gazonné, une arabesque en socle; deux étoiles superposées constituant la base; 1200 oranges (produit phare de la région); une sphère habillée en pâte de verre, de couleur orange brillant et lumineux; un axe soutient une orange suspendue renvoie à l’axe de la terre.
Belle, attirante, symbolisant le village, ou laide, rebutante, trahissant l’image du village, l’œuvre a été choisie, acceptée par le conseil municipal de Menzel Bouzelfa. Quels que soient les motifs esthétiques, moraux ou politiques, un monument faisant partie de l’«histoire» du village ne peut être ni abîmé, ni agressé, encore moins démoli. Les représentants des artistes, les associations, les organisations et autres fédérations réagiront-ils à ce massacre non annoncé ?

L’artiste Mouna Jemel Siala ne comprend pas pourquoi les conseilleurs municipaux ont fait détruire son oeuvre.
Les obscurantistes de toujours
Mouna Jemel Siala, jointe par Kapitalis, affolée, encore sous le coup de la stupeur, nous fait part de sa colère contre la destruction de son œuvre : «Je suis immensément triste, partagée entre la rage et la tristesse; mais je ne vais pas me taire et je ne ménagerais aucun effort; c’est de la folie; de quel droit la municipalité détruit-elle un monument qui fait partie du corps de la ville?». L’artiste précise qu’elle n’est pas au courant de ce «forfait» et qu’elle portera plainte.
Ce 29 du mois de novembre restera comme une date dans l’esprit des villageois de Menzel Bouzelfa et des artistes. Cette forfaiture, si elle n’est pas vigoureusement contestée, voire sanctionnée, ouvrira la voie à d’autres crimes… contre l’art, la culture, l’intelligence. Et on les voit, les obscurantistes de toujours, ennemis de l’art, de la culture et de l’intelligence, hier tapis à l’ombre, aujourd’hui agissant en pleine la lumière, tenant bien les rennes du pouvoir et se préparant à perpétrer de nouveaux autodafés. Va-t-on les laisser faire ? "

 

Voilà des Ignares qui gèrent l´argent du contribuable comme leur propre argent ! Le budget de la municipalité provient directement des contribuables et de l´Etat (contribuables). Maintenant, ces Messieurs Municipaux (qui n´inspirent aucun respect!) , il faut leur faire payer, l´oeuvre d´art, la démolition, le déblaiement des gravats et...la nouvelle reconstruction !!!

Nafredy

 

Photos :

- Menzel Bouzelfa avant démolition

- Menzel Bouzelfa avant démolition

. Menzel Bouzelfa après démolition

 

Tunisie : Au secours, les oeuvres d´art sont menacées.
Tunisie : Au secours, les oeuvres d´art sont menacées.
Tunisie : Au secours, les oeuvres d´art sont menacées.
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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 00:00

La Tunisie de Charybde en Scylla .

Même en  Tunisie,  On le savait que la démolition est beaucoup plus facile et beaucoup plus rapide que la construction, que le virus est plus tende que le corps hôte, que l´ignorance est atteinte sans effort, alors que la culture demande un long et patient travail d´étude et de savoir.
Ainsi, Bourguiba, aidé de Tahar Haddad, Radhia Haddad et quelques autres,  Bourguiba a mis 30 ans pour émanciper la Femme Tunisienne.
En créant l´école obligatoire, pour garçons comme pour les filles, en allouant 55% du budget à l´éducation, en faisant une lecture saine du coran et des principes islamiques, Bourguiba a libéré en 1957, la femme Tunisienne, lui accordant les mêmes droits que les hommes, en en faisant l´égale de l´homme.
Ainsi, encouragées par Bourguiba, les filles décrochèrent des diplômes, suivirent des formations professionnelles, sortirent lauréates des plus prestigieuses écoles tunisiennes et françaises et purent occuper des postes de hautes responsabilités.
C´est ainsi qu´en 1961, des femmes tunisiennes étaient médecins, commandantes de bord sur avions de grandes lignes (Tunis Air), professeurs, responsables dans des banques etc etc…
La photo ci-dessous montre des femmes Tunisiennes en mission à l´ONU à New.York, en 1961. Élégantes, éloquentes, irréprochables, plus intelligentes que des milliers de leurs concitoyens mâles.
En 1961, cette même année, un certain Rached Kheriji, fils de berger de El Hamma, banlieue de Gabès, est recruté en qualité d´instituteur d´arabe à Gafsa. Rached, n´ayant suivi que l´école coranique, ne pouvait poursuivre que des études d´arabe, donc à la Zitouna de Tunis, où l´éducation porte aussi sur le coran. Brillant élève, il en sort avec le diplôme de "Tatouwih" équivalent d´un brevet.
Les années passant, l´ambition de Rached est de renversé le régime et y créer une "république islamique", un califat où la parole revient à L´Émir.
Il rêve de rabattre plus bas les femmes, redonner la domination aux hommes, et donner une teinte islamique à toute action politique.
Ainsi, d´attentats en meurtres, de vitriolages de femmes en assassinats, il finit par se faire arrêter et condamner à mort.
Et c´est cet imbécile de tyran, BenAli, qui voyant en lui un ennemi potentiel, le sors de prison et lui fait quitter le territoire d´où il ira vivre dorloté dans une villa de Londres jusque´ au 14 janvier 2011, avènement de la révolution, pour certains révolution du jasmin, pour d´autres révolution de la brouette, et pour d´aucuns, révolution des Islamistes.
Toujours est-il qu´une fois, le tyran parti, les fusils rangés, le calme revenu, Rached fait son retour triomphal au pays.
A coups de slogans, aux jets d´argent sur la figure, à la langue de bois, il remporte les élections.
Il forme le gouvernement de la Troïka, admis pour un an, qui s´incruste 3 ans, ratisse tous les fonds de caisse au dernier dinar et est en charge de l´écriture de la constitution, à élaborer en un an ! Elle prendra 3 ans, dont six mois à tergiverser : la femme n´est pas l´égale de l´homme, mais "la complémentaire de l´homme", six autres mois en essayant en vain d´inscrire la charria dans la constitution etc…
Mais Rached est arrivé à ses fins : replonger le pays dans le Moyen-âge, voiler la majorité des femmes, créer un climat d´obscurantisme en payant cher avec les deniers du contribuable des prêcheurs de l´antiquité (les Ghénim, Ramadan etc…) , mettre à sac l´économie du pays, introduire le terrorisme etc etc….
Aujourd´hui, le pays ne sait plus s´il est à une heure de l´Europe ou à deux ans de la mort de Mahomet !
Témoin de la réussite de Rached, cette photo ci-dessous où on le voit entouré par " ses femmes", les femmes telles qu+ il les conçoit, voilées, obéissantes et bêtes.
Et dire que ces greluches sont les petites-filles de celles qui avaient défendu la Tunisie à l´ONU en 1961, cinquante cinq ans auparavant !
N´est-ce pas une réussite pour Rached ? Lui, l´instituteur d´arabe de niveau Baccalauréat moins Cinq !

Nafredy

 

 

 

La Tunisie de Charybde en Scylla .
La Tunisie de Charybde en Scylla .
La Tunisie de Charybde en Scylla .
La Tunisie de Charybde en Scylla .
La Tunisie de Charybde en Scylla .
La Tunisie de Charybde en Scylla .
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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 21:37

La sécurité alimentaire !

Dans un pays comme la Tunisie, il est aberrant d´importer des produits alimentaires de base. Cela va contre la logique des choses. Passe encore que l´on importe du café, du thé du sucre,  mais la nourriture quotidienne du peuple..? Non ? La Tunisie n´est pas l´Arabie ou les Emirats.
Il vaut mieux réserver les devises à l´achat de machines pour booster la production.
Et non à l´importation de bananes, d´ananas, de poires etc...
Or, en guise de machines, qu ´importe-t-on ? Des voitures Peugeot haut de gamme, des Porsche Cayenne etc….
Et qu´importent les contrebandiers ? Des armes ! Jouets encore plus chers, létaux et inutiles !

A la suite de son article : "Comment l´agriculture peut réduire le chômage ", Businessnews du 30.10.2016, a publié deux commentaires du
Dr. Jamel Tazarki, dans lesquels il apporte des éclairages très pertinents.
Ci-dessous, voici les commentaire du Dr jamel Tazarki :
"Autosuffisance alimentaire !
"  D'après le Spiegel-online, 13 millions de familles allemandes vivent avec moins de 900 euros par mois! Comme si je disais que 13 millions de Tunisiens pourraient vivre avec moins de 100 dinars par mois! Est-ce possible? Oui, si l'état tunisien pourrait garantir l'abondance des aliments de base sur le marché tunisien et ceci à un très bas prix. En Allemagne, un sac de pommes de terre de 5 Kg coute 1,50 euros, un Kg de pain coute 80 centimes, 12 oeufs coutent 1,19 euros et un litre de lait coute 60 centimes (la marque JA). C'est encore moins cher qu'en Tunisie!


Le problème d'optimisation afin de faire sortir la Tunisie de la crise socio-économique est si simple: comment vivre dans les limites des moyens qu'offrent nos ressources naturelles afin d'assurer à chaque Tunisien une qualité de vie suffisante (je dis bien suffisante)?

Je propose/conseille de garantir l'abondance des aliments de base sur le marché tunisien (comme les pommes de terre et les céréales) et de renoncer/limiter la culture des aliments qui ne sont pas vraiment indispensables afin de satisfaire les besoins nutritionnels de notre peuple. Si on continue à gaspiller nos réserves d'eau pour la production entre autres des fraises, nous allons sans un aucun doute vers une crise alimentaire (pour la production d'un Kg de fraise il faut sacrifier une tonne d'eau).

La pomme de terre est un aliment de base. On peut vivre des années et même tout une vie seulement des pommes de terre. Au 18ème siècle la pomme de terre a permis à l'Europe de vaincre les famines. La culture de la pomme de terre a nourrit toute l'Europe et continue à le faire. La stabilité alimentaire en Allemagne et partout en Europe n'est garantie que grâce à la pomme de terre. La pomme de terre est très nutritive, facile à cultiver et à conserver'

J'étais récemment chez une famille allemande au Ruhrgebiet (ancienne région industrielle allemande, jusqu'aux années 50 et 60). Oui, les Allemands au Ruhrgebiet mangent quotidiennement des pommes de terre, ils n'ont pas les moyens afin de manger autres choses que les pommes de terre et ne connaissent pas autres choses que la pomme de terre. Ceux d'entre eux qui vivent dans des petites agglomérations ont un petit poulailler pour avoir des oeufs frais. L'état allemand subventionne la culture des pommes de terre pour que la classe pauvre et même moyenne pourraient se nourrir à bons prix et d'un aliment très nutritif.

Oui, il faut arrêter/limiter entre autres la culture des fraises en Tunisie, et garantir d'abord l'abondance des aliments de base dans nos supermarchés.

Mon père m'a dit qu'à Tazarka on ne cultive les pastèques que depuis les années 70 et les fraises qu'à partir des années 90 aux dépens des aliments de base comme les pommes de terre et le blé.

Le but serait d'atteindre une autosuffisance alimentaire en produits de base (blé, huiles, maïs, pommes de terre, lait) à l'horizon de 2020, au prix de minimiser notre consommation de viandes rouges/blanches et de sucre, de limiter les dépenses inutiles pour les soins médicaux. Il faut même renoncer à certaines cultures agricoles non vraiment indispensables'

Je ne mange pas de viande, je ne prends pas de sucre, je mange quotidiennement des pommes de terres cuites à l'eau avec un peu de sel et une cuillère d'huile d'olive, je prends tous les matins deux oeufs et un verre de lait, j'utilise seulement les plantes médicinales pour mes soins de santé et je fais quotidiennement 30 Km de vélo, pour aller au travail! "

A la Mémoire de mes Aïeux, les fondateurs de Tazarka!

Par Dr. Jamel Tazarki.

" Je vous parle d'un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître. Autrefois, dans le village de Tazarka et de ses environs poussaient partout des figuiers. L'histoire du figuier est l'histoire d'un arbre qui a nourri les habitons du Cap Bon avec une si grande générosité sans leur demander de gros efforts de culture et sans exiger le moindre arrosage. Le figuier symbolisait, pour nous les habitants du Cap Bon et en particulier de Tazarka, la volonté de survie mais aussi la richesse naturelle. Le figuier s'accroche au moindre creux de rocher, la moindre fissure pour y puiser l'eau nécessaire à sa survie. Le figuier pousse partout, n'importe où, où peut s'accumuler un minimum de substrat amené par le vent. Il nous inspirait le courage, l'intelligence et la volonté qui est indispensable à toute survie.

À Tazarka, on se nourrissait abondamment des figues qui nous offraient tous ce que dont notre organisme a besoin: les sucres, le potassium, le calcium, le magnésium, le phosphore, du fer, du zinc, du manganèse, du fluor et du sélénium, les vitamines C, B3, B5, B6, B1, B2, B6, A, E, K . La valeur énergétique de la figue est très élevée puisqu'elle peut atteindre 250 kcal/100g. Elle a des propriétés laxatives et émollientes. Les figues sont aussi très utilisées pour leurs vertus médicinales dans les traitements contre les affections pulmonaires, la toux, les états d'anorexie, les troubles de la circulation sanguine, les hémorroïdes, les varices, les affections urinaires, l'asthme, l'irritation de la trachée et de la gorge et diminue le taux d'acidité dans le tube digestif. Le latex ou "lait" des figues était utilisé dans l'antiquité en médecine comme calmant.

Pour résister au froid en hiver, les habitants de Tazarka consommaient le matin à jeune les figues sèches en les associant souvent à l'huile d'olive. A Tazarka, Les figues étaient aussi importantes pour notre survie que l'air que l'on respirait.

Il n'y avait pas de problèmes d'eau dans la région de Tazarka. Il y avait un équilibre entre ce que l'on a pompé d'eau douce et le rechargement des nappes souterraines. On cultivait aussi des tomates et toutes sortes de légumes mais toute en respectant intuitivement les besoins de la nature. Puis un jour des gens (des fonctionnaires) sont venus du ministère de l'agriculture avec leurs pseudo-scientifiques et avec un entêtement de destruction et ont arraché tous nos figuiers. Des tracteurs équipés d'une lame frontale faisaient basculer et déraciner nos figuiers en les poussant en un point haut du tronc et terminent l'arrachage et l'extraction en appliquant une poussée latérale et de bas en haut au niveau des racines. On a pleuré, on a hurlé, on s'est battu afin de sauver nos figuiers mais on n'avait aucune chance.

Puis un jour, tout le monde a commencé à pomper les eaux souterraines pour les cultures légumières, en particulier des tomates et des fraises, qui ont remplacé nos champs de figuiers. Avec les années l'eau devenait de plus en plus rare. Puis, l'invasion d'eau salée des nappes souterraines s'est produite' Aujourd'hui, on ne produit presque rien au Cap Bon tunisien' nos terres salés sont hostiles aux cultures légumières

Le problème venait du fait que l'on a pompé la zone d'eau douce plus rapidement qu'elle ne pouvait se recharger dans un lieu proche de la mer (tout le Cap Bon n'est qu'un petit bout de terre au beau milieu de la mer), ce qui fait, en retour, que l'eau salée s'est introduite à l'intérieur des terres.

Il faut arrêter de pomper l'eau souterraine pendant plusieurs décennies jusqu'à ce que l'aquifère soit rechargé et investir entre-temps dans l'hydro-culture. Aujourd'hui, je propose de réimplanter des figuiers partout en Tunisie (non seulement au Cap Bon) où les eaux souterraines sont salées et d'introduire l'hydro-culture pour toutes autres sortes d'agriculture nécessitant beaucoup d'eau et un arrosage incessant.

La culture du figuier est possible partout en Tunisie, car le figuier est un arbre robuste et peu exigeant. Il est tout à fait possible d'avoir une récolte continue qui s'étale entre juin et octobre. "

PS: la Tunisie doit appliquer la formule "From Brain-Drain to Brain-Gain!": "

https://www.youtube.com/watch?v=nR8xsKSeEtU

Dr Jamel Tazarki .

Je partage entièrement l´avis du Dr Tazarki à part certains points.
Il est vrai que dans le cadre de la sécurité alimentaire, il est impératif d´axer la production sur les cultures vivrières : pois, haricots, pommes de terre, et céréales hormis le maïs et le sorgho, plantes gourmandes en eau. Par contre, il y a lieu d´intensifier la culture du tournesol dans le nord.
La culture de la tomate est à poursuivre, mais celle des poivrons-piments, cultures de Luxe, est à exploiter parcimonieusement, car ces plantes exigeant beaucoup d´eau.
Mais comment supprimer l´harissa, donc le piment au Tunisien, malgré les méfaits et les maladies que peut engendrer le piment.
En sol semi-aride, il y a lieu de réintroduire le figuier et la vigne.
En sol aride, il y a lieu d´intensifier la culture du figuier de barbarie.
Le problème, c´est la procuration de maind´oeuvre, car les femmes veulent bien travailler dans les champs, les hommes pas, surtout s´il s´agit de jeunes.  
Pour les motiver, il serait peut-être judicieux d´attribuer aux familles rurales, une petite parcelle qu´elles cultiveraient en privé. Tout en créant à leur intention des coopératives possédant les machines usuelles d´exploitation du sol : tracteurs, charrues, matériels de récoltes.
Et toute petite exploitation ayant bien sür son petit élevage : une chèvre, quelques poules, quelques lapins pour satisfaire la production en lait-oeufs- viande.
On a vu en Union Soviétique, que la totalité des parcelles privées produisaient autant que les millions d´hectares des Kolkozes !
L´idée est donc à expérimenter en Tunisie.

Nafredy

 

 

 

La sécurité alimentaire.
La sécurité alimentaire.
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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 20:58

The arrogance and contempt of the Gulf sheikhs.

Sheikhs, princes and royal families of the Gulf Arab countries, almost ignorant and ugly like lice, believe they are the centre of the universe . They cultivate an extreme ego, an unhealthy narcissism, a disgusting contempt of their subordinates, and a degenerate hate of others, in a word they are racist.
These people hardly admit to their level, the Americans (who released them from their goats tents at the discovery of oil in them).
They classify other nationalities, below them, on a scale, in the top of which come the English and the Germans, French etc ... to get to the bottom of scale with the Pakistanis and Indians finally Asians as Thais and Filipinos . The wages of these people, if they have the misfortune to work for them, will monitor the levels of this scale.
Because they have the privilege of been rich, they order, require, and some will even insult tanned even hit or hurt their servants.
How many princes and princesses on leave in Europe or USA-were reported by newspapers in scenes assaulting their employees, or even questioned by the police for assaul.
With their money, they buy properties in major capital Cities or on the Riviera.
Thus, the royal family of Saudi has a huge property on the south coast of France. And when the king comes there for few days, the French authorities closes the beach to the French people.
Recently, Kuwaiti citizens, those with more of the money, but also most of these despicable qualifiers mentioned above, bought a whole plain at Tarcin, Bosnia.
Because Bosnia is half-Muslim country (but smart and modern muslims,  which sole muslims qualifiers are having a few mosques and Arabic names !!!).
At Tarcin, The Kuwaiti have built and serviced rich houses, up to now, 160  villas  sold exclusively for Kuwaiti citizens for 150.000 Euros.
And there, in Tarcin, Bosnia, the only Bosnians the Kuwaiti want to admit are servants, domestic and drivers !!!
Among Bosnians in the middle Bosnia in Europe.
That is what  made the discomfort of Bosnians! The fury of the Bosnians
Mail -Online reported the information!


Mail Online , 2016.10.26 updated 27 october 2016.

Fury over Bosnian town built by Middle East investors which has Arabic as its 'official' language - and locals can only enter if they work as servants
    •    160 homes near Tarcin, Bosnia are owned exclusively by Kuwaiti investors
    •    Locals claim are only allowed in if they are hired as cleaners or servants
    •    The houses, marketed only in Kuwait, are being sold for 150,000 euros

Angry locals are protesting about a Bosnian town built by Middle Eastern investors which has Arabic as its 'official' language - and where locals can only enter if they work as servants.
The 160 homes have been constructed in a luxury enclave near Tarcin, five miles west of the Bosnian capital Sarajevo.
But furious locals say that their only way of accessing the area is through being hired as servants or cleaners - and claim most of the homes contain the wives of wealthy businessmen.

Most of the homes have been sold to wealthy sheikhs from Kuwait
The houses - marketed only in Kuwait - are being sold for 150,000 euros (£133,000).

Read more: http://www.dailymail.co.uk/news/article-3875940/Bosnian-town-Arabs-live-women-fourth-wives-wealthy-sheikhs-slammed-locals.html#ixzz4OHf71qkp

 

Photographs :

- 1. Tarcin new houses in Bosnia,

- 2 and 3 : Royal Saudi´s House in South of France


 

Nafredy

 

The arrogance and contempt of the Gulf sheikhs.
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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 10:19

Tunis-Carthage : Aéroport sans bus-navette ?

La plupart des aéroports du Monde entier sont reliés à la capitale ou à la plus grande ville proche, par un service régulier de bus confortables faisant la navette entre l´aéroport et la ville et ce à intervalles réguliers.

Outre le train reliant certains aéroports et la ville comme (Genève, Zurich, Londres, Stockholm etc....,) il existe un réseau de bus-navette régulier avec départ toutes les demi-heures. Je prends l´exemple de New-York (JFK et Laguardia) où de grands panneaux indiquent : Ground transportation, ou aussi Péking, Hanoï, Stockholm, Uppsala, Sofia en Bulgarie, Bucharest etc....

Le stationnment de ces bus se trouve très près des portes de sortie de l´aérogare. Leur existence et leur emplacement sont signalés par de grands panneaux à fin du couloir de la sortie des voyageurs, dans le hall de l´aérogare.

Mais à l´aérogare de Tunis-Carthage, on ne voit point de ces panneaux, et des navettes reliant l´aérogare à Tunis n´existent pas.

Ce qui fait le bonheur des chauffeurs de taxi, qui font la loi, qui arnaquent TOUS les voyageurs leur faisant payer un prix exhorbitant, sans usage du compteur du taxi.

QUi ne s´est pas fait arnaquer au moins une fois par ces brigands de grands chemins.

L´état pour faire un peu d´ordre, les verbalisent parfois, alors que c´est tout le peleton de taxis qu´il faut verbaliser.

Mais voilà que leur syndicat crie et menace et...porte plainte.

“La chambre syndicale des propriétaires de taxis décide de poursuivre les ministères de l’Intérieur et du Transport

publié sur Businessnews.com.tn le 08/10/2016 18:35

Faouzi Khabouchi, le président de la chambre syndicale des propriétaires de taxis a déclaré ce samedi 8 octobre 2016 sur les ondes de Mosaïque FM que les conducteurs de taxis entameront un sit-in dans les prochains jours. Il a également annoncé qu’une plainte allait être déposée à l’encontre du ministère de l’Intérieur et le ministère du Transport en raison de contraventions trop élevées.

S’adressant au ministre de l’Intérieur, Hédi Majdoub et au ministre du Transport, Anis Ghedira, Faouzi Khabouchi a déclaré : « Vos agissements envers les taxistes s’apparentent à du terrorisme et les contraventions que vous nous administrez sont en infraction avec la loi surtout vu le contexte économique dans lequel nous sommes. Payer des amendes de 100 à 150 dinars c’est inconcevable ! ». Il a ajouté que les deux ministères avaient une attitude inadéquate et que ces contraventions avaient pour unique but de renflouer les caisses de l’Etat.

Enfin, le président de la chambre syndicale des propriétaires de taxis a appelé tout le corps de métier à s’unir face à ce genre d’agissements pour obtenir gain de cause. K.H. “

Commentaire d´un anonyme : Veritas.

“ il faut mettre une navette tout 1/4 heure.

Pour faire face a des taxistes hors la loi il faut mettre une navette qui part de l'avenue habib bourguiba en direction de l'aéroport qu'on appelle le direct aeroport sans marquer aucun arrêt et cela tout 15 mn de 5h du matin jusqu'à minuit pour 1,500 d ou 2 dinars le trajet tout le monde sera gagnant ,les taxistes arrêterons leur arnaques et seront remis a leur place . “

Autorités, municipalité, aéroport,.... créez au plus vite une ligne de bus-navette, même à intervalle d´une heure ! Celà ramenera ces sauvages de chauffeurs de taxis à la raison, et réduira leurs arnaques et apaisera les voyageurs du stress qui les attend en foulant le sol tunisien, stress qui commence par une querelle avec un ou deux taxistes !

Nafredy

Tunis-Carthage : Aéroport sans bus-navette ?
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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 20:21

"Ghannouchi, un cheikh sans provision… morale ".

L´homme fort de la Tunisie, celui qui tire les ficelles, étant le leader du deuxième parti le plus fort à l´assemblée, l´homme qui "aurait permis..." que le président Béji Caïd Essebsi puisse se présenter aux élections présidentielles, l´homme allié aux "Frères musulmans " d´Egypte et de Turquie, l´Islamiste radical qui joue au modéré, l´ex-terroriste du temps de Bourguiba et de Ben Ali, s´est même payé un pélerinage à la Mecque pour faire le "Hadj" et montrer qu´il est un musulman croyant et pratiquant.....est au fait un politicien calculateur et fourbe qui traine quelques centaines de casseroles . Et pourtant, c´est l´homme fort de Tunisie.


Dans : www.Kapitalis.com , du 06 Sep 2016 , un citoyen, Dr Tarak Arfaoui, médecin, a pris sa plume pour brosser un portrait de Ghanouchi, l´homme le plus puissant de Tunisie, dans un article intitulé : "Ghannouchi, un cheikh sans provision… morale ".

Sa description du bonhomme et de ses actes retacent l´exacte vérité.

Voici ce que Dr Tarak Arfaoui écrit en substance :

" Ghannouchi traîne beaucoup de casseroles trop bruyantes pour qu’on puisse rapidement oublier son passé d’activiste islamiste radical et lui faire confiance.
Par Tarak Arfaoui *

Il est certainement superflu de présenter notre cheikh national, Rached Ghannouchi, porte-drapeau de l’islamisme tunisien et détenteur du chéquier du parti Ennahdha.
Vieux briscard de la scène politique tunisienne, grand manoeuvrier, on ne voit pas sur le plan national d’autre hommes politiques, en dehors peut-être du président de la république Béji Caid Essebsi, qui peuvent lui tenir la dragée haute.
Un pied dans la religion, un autre en politique
Ghannouchi a réussi l’exploit d’être à la fois une icone religieuse, le leader d’un grand parti, un véritable chef de secte, un gourou adulé. L’homme est omnipotent et dirige de main de maître ses ouailles, sans aucune contradiction, au moins apparente. Passant maître dans le machiavélisme politique, n’hésitant pas, circonstance oblige, à virer soudainement de bord à 180 degrés tout en préservant son fond de commerce islamiste, il est capable, dans ses discours, d’amadouer son auditoire par son ton apparemment sincère, tant il sait manipuler le verbe doux, utiliser les arguments convaincants, et paraître comme le plus parfait des démocrates progressistes.
Mais la vraie nature du personnage est tout autre. Ces qualités perçues sont malheureusement l’arbre qui cache la forêt. L’arbre, dans la théorie islamiste radicale, est un végétal médiéval qui jette une ombre sur tous les travers de l’action islamiste les siècles précédents, afin d’accaparer le pouvoir à tout prix. Il est communément appelé par les initiés «taqiya» (déguisement, dissimulation, leurre, subterfuge…). Employée au début par les chiites puis généralisée à tous les courants islamistes, la «taqiya» est l’art de laisser passer l’orage en attendant une embellie, l’art de faire momentanément semblant en attendant des jours meilleurs pour obtenir gain de cause. C’est l’art de l’hypocrisie pieuse qui, selon les circonstances, vous fait paraître sous un visage radieux en camouflant un visage hideux.
Faisant fi de la morale civique et des règles de bienséance universelle, dans un contexte de conquête de pouvoir, la dissimulation stratégique des convictions politico-religieuses est tout à fait licite voire recommandée par les ésotériques. Cette technique de camouflage est, bien sûr, parfaitement maitrisée par les activistes de l’islam politique et particulièrement par notre vénéré cheikh dont la morale et le civisme sont à géométrie politique variable.
Ghannouchi traîne beaucoup de casseroles trop bruyantes pour qu’on puisse rapidement oublier son passé d’activiste islamiste radical très bien documenté et prouvé. Les attentats terroristes de Sousse et Monastir en 1987 puis celui de Bab Souika en 1991, dont il a reconnu implicitement la paternité, n’étaient rien devant ce qui allait suivre.
Un pied dans l’islam modéré, un autre dans l’extrémisme religieux
Peut-on oublier ses nombreuses interviews d’avant la révolution où il fait l’éloge de Ben Laden le qualifiant de héros, magnifiant sa mémoire et celles des terroristes apparentés? Les deux hommes s’étaient au moins croisés, au début des années 1990, à Kharthoum, où ils étaient tous les deux réfugiés, hôtes de leur «frère» Hassen Tourabi, le leader islamiste soudanais?
Peut-on oublier sa haine pour la Tunisie progressiste mainte fois affirmée dans différentes vidéos, sa haine pour les institutions créées par Bourguiba, son armée qualifiée de scélérate et sa police qualifiée de «taghout» (ce terme, très utilisé aujourd’hui par les jihadistes, était fréquent dans la bouche de Ghannouchi)?
Peut-on oublier ses prises de position ouvertement misogynes et rétrogrades faites en privé 48 heures après avoir fait en public l’éloge de la femme?
Comment oublier ses déclarations irresponsables mettant en jeu la sécurité de la Tunisie en défendant les extrémistes libyens (et à leur tête l’ancien dirigeant d’Al-Qaïda, Abdelhakim Belhaj), qui sèment le chaos dans leur pays, en les qualifiant de combattant de la liberté et de rempart protecteur de la Tunisie (sic !)
Comment oublier les réceptions grandioses qu’il a organisées après la révolution où il recevait à tour de bras toute la racaille islamiteuse faite d’extrémistes de tous poils, de terroristes pas même encore repentis et de rétrogrades moyenâgeux prônant l’excision des femmes et l’instauration de la charia médiévale?
Comment oublier son soutien politique et son encouragement aux candidats jihadistes tunisiens qui allaient se faire exploser en Syrie?
Comment facilement oublier sa très scandaleuse prestation, il y a 3 ans, après la révolution, ou filmé à son insu en camera cachée, il est apparu sous son vrai visage prônant la confrontation violente, demandant à ses militants de s’organiser, de s’entraîner et d’être surtout patients en s’aidant de la «taqiya», en attendant des jours meilleurs où on pourra cueillir facilement le fruit des sacrifices consentis? En d’autres lieux, tous ces méfaits et ces déclarations inacceptables auraient immédiatement conduit leur auteur devant la justice.
Un pied dans le gouvernement, un autre dans l’opposition
Ce passé sulfureux ne semble pas jeter de l’ombre sur l’action politique de Ghannouchi. Ses partenaires politiques sont frappés d’amnésie totale ou feignent d’ignorer son lourd passif. La «taqiya» politique, tel un mal pernicieux, a aussi atteint toute la classe politique tunisienne qui compose avec lui jusqu’au sommet de l’Etat.
Le président Caid Essebsi s’est bien accommodé des travers de Ghannouchi sous prétexte de la sacro-sainte unité nationale et du désastreux «tawafeq» (consensus) au détriment de toute morale politique.
Ennahdha, le mouvement de Ghannouchi, a fait partie des cinq gouvernements qui se sont succédé après les élections d’octobre 2011 avec notamment deux premiers ministres et il est totalement ou partiellement responsable des échecs de ces gouvernements successifs. Cela n’empêche pas le cheikh, en toute immoralité et insolence, de faire la pluie et le beau temps et d’avoir le culot d’occuper la place médiatique en critiquant tout azimut l’action du gouvernement.
Récemment, et comme à son habitude, sitôt le gouvernement Chahed installé, et dont il ne semble pas tout à fait satisfait, il s’est empressé d’allumer la mèche de la contestation lors de ses derniers meetings dans certaines régions sensibles en soudoyant l’assistance par du verbiage plein d’insinuations contre le gouvernement, de discours populistes et indignes d’un personnage de son rang
L’avenir du pays est incertain et semé d’embûches. Mais le plus grand écueil est indiscutablement cette race d’hommes politiques opportunistes, hypocrites, peu crédibles, sans moralité, avides de pouvoir et qui, tant qu’ils occupent impunément le devant de la scène et ne rendent pas compte de leurs méfaits devant la justice, la Tunisie ira de Charybde en Scylla.
* Dr Tarak Arfaoui, Médecin de libre pratique. "

Nafredy

Photos :

-1. Essebsi à droite et Ghanouchi à gauche.

-2. Ghanouchi et sa politique de la femme voilée.

-3. Oeuvre de Bourguiba, femme libre en 1962, et femmes voilées, politique de Ghanouchi, 2016.

"Ghannouchi, un cheikh sans provision… morale"
"Ghannouchi, un cheikh sans provision… morale"
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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 19:08

" La critique est aisée, mais l´art est difficile ".

Le dernier livre de Hela Ouardi "Les Derniers jours de Muhammad"ayant fait bonne presse, bonne impression en France où il est édité, mais aussi dans tous le Maghreb, bon nombre de lecteurs et de critiques se sont vite empressé de féliciter l´auteure, Mme Ouardi.

Par contre, d´autres, comme certains de ses collègues professeurs, en l´occurence ici Mme Monia Kallel, n´hésite pas à lui tirer dessus à boulets rouges, histoire de la dégommer, certainement, comme dans son article ci-dessous.

D´où l´adage " La critique est aisée, mais l´art est difficile" qui se vérifie à nouveau.

www.leaders.com.tn en date du 09.09.2016.

"
«Le livre de la destinée et le livre de la renommée» : Notes de lectures sur "Les Derniers jours de Muhammad"


Jan Hermann distingue le «Livre de la Destinée et le livre de la Renommée» en précisant que tout «narrateur» peut s’ériger en créateur « d’un livre qui n’a besoin de se justifier que par le fait même qu’il existe. Mais dans ce cas «adieu la vérité historique», car la réalité est tout autre, qui semble réglée par un livre écrit d’avance, «un grand rouleau»».
Cette réflexion me servira de point de départ pour formuler quelques notes de lecture sur Les derniers jours de Muhammad: enquête sur la mort mystérieuse du prophète, paru chez le grand Albin Michel en 2016. Le livrefait une entrée tonitruante sur le marché tunisien. Ce n’est pourtant ni un roman, ni un recueil de fables, mais on le présente comme un «essai» historique, genre réputé grave, qui traite d’une question tout aussi grave ; grave, ardue et relevant d’un domaine à dominante polémique et aux contours flous: l’étude du premier Islam tient en effet de l’histoire des religions, de l’ethnologie, l’anthropologie, la linguistique, la théologie, la philosophie…
Avant d’énoncer quelques réflexions sur l’écriture de l’Histoire, je m’arrête rapidement sur la question de la «renommée». On sait, depuis le 19e siècle, que le développement des médias (qui a coïncidé avec l’invention de la photographie) aeu un impact immédiat sur le marché du livre, et sur le statut de l’écrivain. Les journaux à grand tirage ont créé le phénomène de « vedettariat »(des artistes, chanteurs, politiciens…) et favorisé l’apparition d’unenouvelle religion profane (à un moment où l’Eglise perdait de sa force), que P. Bénichou résume dans son titre-programme: le «sacre de l’écrivain». Naissent alors des «genres» inconnus jusque-là, l’entretien, le reportage, le courrier des lecteurs…Au 20e siècle, la radio, la télévision et le Net ont ouvert d’autres possibilités et d’autres espaces à la visibilité des écrivains dont certains deviennent de véritables stars. La «renommée» ne signifie plus (ou seulement) lenom figurant sur la couverture d’un livre et attestant de la « fonction-auteur », elle passe aussi par les apparitions audio-visuelles de l’écrivain. Son discours, son corps, sa voix font sens et font vendre. Jamais le livre et la technologie, la littérature et l’industrie, les sciences dites «objectives» et les sciences humaines n’ont fait aussi bon ménage. Producteurs et récepteurs y trouvent leur compte et s’y investissent pleinement. Je gage que même Flaubert, qui fulminait sans arrêt contre les journaux, «les sales boutiques», n’aurait pas résisté à l’invitation d’un Bernard Pivot dont les émissions ont atteintdes taux d’écoute parmi les plus élevés!!!
Dans le monde arabe et en Tunisie en particulier, nous n’avons(hélas!)ni notre Pivot, ni un lectorat qui apprécie les «bouillons de culture», ni des institutions qui travaillent à promouvoir le livre et à visibiliser l’écrivain. Mais chaque règle a son exception. Et voici une exception,doublement exceptionnelle : en très peu de temps,Les Derniers jours de Muhammadsont devenus un best-seller et leur auteure, enseignante en langue et littérature françaises, est propulsée sur la scène nationale et internationale: interviews, débats télévisés, entretiens journalistiques, rencontres avec les lecteurs, séances de signature…
La spécialiste de Queneau se positionne en spécialiste de la vie et de l’œuvre de Muhammad, éclipsant, par ricochet, (c’est la loi du champ et du contre-champ bien expliquée par Bourdieu) islamologues, anthropologues et historiens de la religion.Les Pr Hichem Djaiet, Mohamed Talbi, Youssef Seddik, Olfa Youssef, Latifa Lakhdar, Abdelmajid Charfi, pour ne citer que les Tunisiens, font pâle et vieille «figure» devant l’énergique chercheuse hypermédiatisée.
Pourtant, tout ce que «racontent» les Derniers jours de Muhammad–du déclenchement de la «grande discorde», à la mort suspecte du prophète en passant par son vécu, son relationnel et la propagation de la religion hors de l’Arabie –a été amplement montré, analysé et discuté. Tout en se présentant comme historienne de la vie du prophète, l’auteure affirme elle-même qu’elle n’a rien inventé et qu’elle fait de la «compilation». Or, celle-ci pose des problèmes méthodologiques, épistémologiques et éthiques
Comme tous les livres de renommée, Les derniers jours de Muhammadviennent répondre à une demande sociale. Dans le sillage du grand mouvement de globalisation et de mondialisation, l’époque voit revenir en force le« fait religieux » que Régis Debray distingue du religieux dans la mesure où il est observable, audible, calculable, et donc vendable. En témoignent la grille des programmes audio ou télévisuels et les étalages des librairies, chargés de titres sur l’Islam et l’islamisme. Mais, il y la matière et la manière. Par son appareil péritextuel (titre, sous-titres, épigraphes), par sa configuration, et sonmatériau rhétorico-linguistique qui emprunte au théâtre les stratégies de la mise en scène et la tonalité tragique, et au roman ses modalités discursives et son style décalé, Les derniers jours de Muhammadplaisent aux lecteurs curieux d’Histoire et peu portés sur les écrits académiques, trop sérieux et trop compliquéspour être accessibles aux non-spécialistes. L’ironie, les galéjades, les formules décapantes et les mots d’esprit, très présents dans le texte et connus pour être peu compatibles avec le discours religieux ou sur le religieux, confèrentau texte légèreté, fluidité et familiarité.La «chèvre coranophage» (qui aurait dévoréla feuille de palmier sur laquelle était écrit le verset relatif à l’adultère), «la révision générale» du Coran (que l’ange Gabriel est venu faire avec le prophète mourant, au mois de ramadan de l’an 10), «les cordes de fumée» et «l’insoutenable légèreté» de la Tradition islamique sont des modèles du genre.
Mme Ouardi sait donc jouer à loisir avec (et sur) les figures du rire, les techniques de la théâtralité et les modalités de lafiction. A propos de l’historiographie arabe, elle écrit: «Faute d’exactitude chronologique l’écriture de la biographie de Muhammad a ainsi été bâtie sur des artifices littéraires, fondés eux-mêmes sur des anaphores et des symétries» (154). La remarque s’applique parfaitement à son livrequi semble, pourtant, bien documenté et qui tire sa matière de «l’exactitude chronologique».
Cette contradiction soulève de nombreux questionnements. Non pas la fausse-question (souvent posée) de l’objectivité/neutralité de l’auteure: tout texte porte l’empreinte de celui qui l’a produit – la surabondance des exclamations, interrogations, interjections, montre bien que l’énonciatrice est omniprésente dans son énoncé : elle raconte, commente, compare, s’amuse, juge…) ; mais la question cruciale du traitement de l’Histoire. Malgré l’abondance des notes infra-paginales, la variété des sources, et l’impressionnante bibliographie (plus de 100 pages),le livre semble présenter de nombreuses défaillances méthodologiques. Je module à dessein, «sembler» convient à la prudence et à la distanciation que je m’astreins à observer, n’étant ni historienne, ni islamologue, ni anthropologue,maisune simple lectrice curieuse ! Séduite par la voix des premières musulmanes qu’Essia Djebar (historienne de formation) a admirablement réaniméesdans son roman Loin de Médine, je me suis mise, depuis quelques années,à lire l’histoire de l’Islam primitif. Les lectures sont passionnantes et déroutantes,à cause del’abondance-discordance des versions relatives à certains faits, de la rareté d’informations voire le silence absolu sur d’autres. Cette caractéristique de l’historiographie arabe pose des problèmes de méthodologie à tous les chercheurs; une partie lui est d’ailleurs souvent consacrée où l’auteur(e)présente sa démarche, motive ses choix et explicite l’objectif de son travail.
Jacqueline Chabbi a montré que la société de l’époque se distingue par son pragmatisme extrême, l’absence de hiérarchie, de moralisme (basé sur la bipolarisation du Bien et du Mal) et de la notion même de chef (aussi bien au niveau de la famille que de la tribu),lequelne se différencie des autres que par son aptitude à négocier, concilier, partager, distribuer... Cette donnée fondamentale laisse en porte-à-faux certains épisodes de «l’enquête» sur la vie/mort du prophète; et apporte un démenti à la teneur pathétique de certains récits notamment ceux qui se rapportant au thème de la désobéissance/obéissance,et au relationnel de Muhammad(avec ses compagnons, ses femmes, sa famille). On peut raconter l’Histoire, écrit M. Weber, mais pour l’expliquer, la synthétiser, la lire, il faut «confront[er] le passé à ses propres critères, et non pas aux critères actuels».
L’auteure des Derniers jours de Muhammadscrutele passé par les lunettes du présent, et élimine de son texte ceux qui ont tenté de voir de près ce passé.Les innombrables études qui ont été faites sur le mot « Ommi » (à partir du croisement du texte coranique et des écrits de l’époque)pour montrer qu’il ne signifie pas « analphabète », études qui ont ruiné tout le système théologique et historiographique (à commencer par celui de Tabari), et soulevé des montagnes de polémiques, deviennent dans « l’enquête »une donnée évidente, une prémisse servant de support auraisonnement de l’auteure. « L’illettrisme supposé » (p.222)amène la conclusion : le prophète «a l’habitude de tout consigner par écrit ». Aucune note de bas de page (dans un livre truffé de notes) ne vient épaissir le texte ouélargir l’horizon du lecteur sur une question cruciale et longuement débattue. Dans ce 12e chapitreintitulé « La calamité du jeudi : le testament non écrit », on lit : « Il est curieux qu’aucun document d’un homme croyant visiblement dans le pouvoir de l’écriture et de la trace n’ait survécu ! ». Curieuse exclamation dans un texte destiné au lecteur musulman,dont la croyance et la culture se fondent sur « l’illettrisme supposé » du prophète.Et quelle est la pertinence de la réflexion (à la pointe du même chapitre) sur «la relation problématique » de l’Islam avec l’écriture, quand on sait que cette société tribale et orale, basée sur le groupe (plutôt que sur l’individu) possède ses propres paramètres du savoir et du pouvoir ? Comment ne pas tenir compte des rapports particuliers que les Bédouins avaient à l’écriture ? Rapports où la méfiance (à l’égard des signes qui fixent et figent) se joint à l’adoration et la sacralité.
Là où l’auteur des Derniers jours de Muhammad use (d’une manière quasi-systématique) du présent de l’indicatif, et de modalités assertives et expressives qui ne laissent aucune place à la nuance ou au doute, les historiens de l’Islam varient les stratégies et multiplient les avertissements au lecteur pour l’amener à (re)découvrir la réalité de l’époque et à éviter les conclusions hâtives ou, plus grave encore, rappelle Jacqueline Chabbi, les « projections culturelles ». Le testament non écrit, tout comme la tentative d’assassinat au retour de Tabouk, les vols et les razzias autorisés par le prophète, son enterrement après trois jours, sont des épisodes que les biographes rapportent généralement au conditionnel, ou en régime interrogatif et surtout en prenant soin de les replacer dans leur contexte.Maxime Rodinson, dans son livre (au titre sobre)Mahomet, note que l’interception des caravanes fait partie des pratiques habituelles de l’époque ; sous sa plume, le « brigandage » est un « moyen normal » de subsistancedes Bédouins (il n’y en avait pas d’autres, précise-t-il)qu’il relate avec prudence, et en conservant une distance critique. Ce fin connaisseur de la société arabe, l’est aussi de la langue, du discours et de la structure des récits qui se distinguent, précise-t-il, par le grossissement, et la tonalité apologétique. La distorsion majeure qu’il relève entre l’histoire comme réalité vécue et l’histoire comme représentation l’amène à se méfier des fables (toutes les fables) rapportées par la Tradition. La vérité historique, il la cherche dans les superstructures (matérielles, symboliques ou psychologiques) qu’il examine scrupuleusement plutôt que dans la superposition des récits, ou la confrontation des sources.
Tout historien est amené à gérer les multiples versions souvent divergentes voire contradictoires des textes classiques, et à les infléchir dans le sens du sujet soumis à l’étude. Mais, l’accumulation des récits dans Les Derniers jours de Muhammadest, la plupart du temps, ne va pas dans le sens de la problématique. L’accent y est mis davantage sur les sources, les voix énonciatrices, individuelle ou le plus souvent collectives(chiiteset/ou sunnites)des récits que sur les récits eux-mêmes.Souscouvert d’exactitude scientifique, Mme Ouardi reconduit les péripéties et la rhétorique de « la grande discorde », replonge son lecteur dans le cadre controversiste qui a si longtemps pesé sur les écrits islamologiquesetperd de vue l’objet de son étude.« L’enquête »engage l’écrivain dans l’observation et la vérification des moindres détails qui lui permettent de dévoiler la vérité et d’identifier le malfaiteur ou le hors-la-Loi. Or,non seulement l’enquêteuse sur la mort de Muhammad n’interroge pas l’inscription historique de cette Histoire, mais on ne sait pas, au juste, ce qui justifie l’enquête, ni à quoi elle aboutit.Quels sont les motifs, ou les éléments nouveaux qui amènent l’auteure-investigatrice à ouvrir le dossier de la mort, du prophète et àavancer l’hypothèse de l’assassinat ? A part la piste de son empoisonnement par une juive trois ans après la consommation du morceau de viande (aussitôt recraché) ou celle du recours à la magie noire– pistesqui relèvent, de l’avis de tous, de la fantasmagorie et auxquellesl’auteure consacre pourtant un chapitre entier –, rien ne semble alimenter ou justifier cette enquête.
Le seul « mystère », qui continue à intriguer les chercheurs et qui aurait légitimé le titre et la démarche, est l’enterrement du prophète la nuit, pratique peu courante à l’époque et qui s’est produite deux ou trois fois pour des raisons bien précises. Or, dans cette « enquête » cefait passe inaperçu. Il se noie dans la masse de récits relatifs aux conflits politico-religieux entre Chiites et Sunnites, et aux relations interpersonnellesbien connues de tous et consignées depuis longtemps.
A côté de ces flottements méthodologiques, l’ «enquête sur la mort mystérieuse du prophète », adopte uneligne logique (et idéologique) qui ressemble étrangement aux thèses de l’islamologie orientaliste. On sait que la longue histoire des études islamiques acommencé en Occident et que des érudits (allemands, anglais, français) ont entrepris des recherches approfondies (en langue, anthropologie, archéologie, ethnologie), mais toutes se sont fondées sur l’accumulation des connaissances, l’absence d’une « histoire réflexive de la pensée islamique » (M. Arkoun) et l’occultationde la dimension culturelle et spirituelle ou mystique de l’Islam.
Dans les nombreuses biographies consacrées à Muhammad, les érudits font peu de cas deson message divin et même temporel. Pour eux,Muhammad est un homme, honnête ou imposteur, loyal ou manipulateur, réformateur ou profiteur(selon le cas, les époques et le contexte épistémologique). Iln’a ni vision politique, ni projet structuré, ni ambition, à part celle d’organiser la vie sociale, et de gérer les problèmes quotidiens, notamment ceux de sa famille et de son Harem,nombreux et hétéroclites.Quant aux questions d’ordre eschatologique et à la fondation del’Islam, elle se sont pensées et réalisées à l’insu du prophète et après lui. Selon E. Rénan, Muhammad n’avait pas vu « audelà de l’horizon de l’Arabie », et tout aurait pris fin si l’impétueux Omar, « le Saint-Paul » de l’Islam, ne s’était pas converti. C’est lui qui a fondé la religion islamique (comme croyance et comme institution).
Les Derniers jours de Muhammads’inscrivent dans la même lignée, et relèvent du même «modèle épistémique » (comme disent les cognitivistes), du « grand rouleau » (pour reprendre la métaphore de J. Hermann). Après le prophète sensible et bienveillant (E. Renan), courageux et passionné (Rodinson), généreux, fin négociateur et nourri de l’« humanisme tribal » (J. Chabbi), Madame Ouardi crée Muhammad, le héros tragiqueconfronté,seul, à son inéluctable destin. « Derniers jours », dernier procès, dans le double sens que J. Coquet donne à ce mot : le sens étroit de « conflit » et le sens général d’« évènement orienté ». Tirant sa matière de la querelle entre Chiites et Sunnites, le livre est sous-tendu par deux axes qui proviennent en droit-fil de la vieille tradition orientaliste : montrer que l’Islam est une « religion ethnique » (p.122) et percer le « mystère » de Muhammad afin de comprendre (dans ledouble sens de connaître et d’inclure) l’Orient. Mais l’outillage inapproprié tue le mythe, lacère le tissu mémoriel et vide les mots de leur sève.Sous la plumede l’auteure, le signifiant « mystère » perd tout lien avec le« mystère éternel »indéchiffrable et inexplicable, pour se réduire à unartifice formel, un « mystère artificiel»qui, selon les sémioticiens, sert à entretenir le spectacle et à masquer les intentions des enquêteurs comme dans les récits policiers.
Dans une conférence (juin 2016) sur la vie et l’œuvre du prophète Muhammad, un éminent islamologue tunisien a ouvert une parenthèse pour dire qu’il prédit une forte polémique lorsque le livresera traduit, en précisant qu’il a assisté à des séances de présentation très violentes qui ont failli dégénérer. Pour que la polémique reste dans le cadre du dialogue et des manières dignes, il faudrait peut-être que cet orateur, tout comme ses pairs d’ailleurs, (qui ont jusque-là observé un silence sidéral),consigne son point de vue. Selon lui, critiquer, c’est accorder de l’intérêt. Pas toujours. On a vude petits livres susciter de grands débats qui secouent le lecteur et l’amènent à se poser les vraies questions. "
Monia Kallel Maître de conférences à l’ISSHT, Tunis, Tunisie.

Nafredy

Photos :

-1. Hela Ouardi, auteur du livre ; les derniers jours de Muhammad.

-2. Monia Kallel, critique....acerbe !

Les Derniers jours de Muhammad
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